Idées reçues sur la Méditation de Pleine Conscience

by Mélissa Vidal

STOP

La Méditation de Pleine Conscience, aussi appelée Mindfulness, est encore chargée en idées reçues. Je vous propose de mettre en lumière ce que l’on peut entendre le plus souvent.

1) La méditation s’inscrit dans la religion.

Oui et non. Sa pratique a été effectivement tirée d’une pratique religieuse il y a quelques décennies. Elle a ensuite été étudiée, laïcisée, codifiée pour intégrer les écoles, les entreprises ou les institutions. Les études scientifiques validées sur ses effets, notamment au niveau cérébral, témoignent de son contexte laïque. Tout le monde peut donc la pratiquer, la Mindfulness n’est pas une démarche religieuse. Il s’agit de cultiver l’expérience du moment présent.

2) Elle sert à me relaxer, à faire le vide.

Lorsque nous démarrons une activité, quelle qu’elle soit, nous avons des attentes. La pleine conscience va nous amener à observer ce processus d’attente, pour petit à petit nous en détacher. Elle n’a donc pas l’objectif de nous apaiser, ni d’arrêter nos pensées. Néanmoins, l’apaisement ou la relaxation peuvent être un des bénéfices secondaires à une pratique régulière.

3) Sophrologie, Méditation,… C’est un peu pareil.

Il y a une base commune dans ces pratiques, c’est un retour au corps et à la respiration. La sophrologie peut amener à la visualisation positive, voire à la relaxation, donc l’objectif est identifié. La méditation demande un travail d’auto-observation du mental profond, instant après instant, dans le confort ou dans l’inconfort. Il s’agit d’une expérience globale (sensorielle, émotionnelle, psychique) du moment présent. A mon sens, les deux sont très complémentaires. Chacun est libre d’essayer la méthode qui lui correspond le mieux pour trouver son équilibre au quotidien.

5) En fait, quand on médite, on réfléchit.

Dans la pratique, guidée ou en silence, nous essayons justement d’apprendre à se “décoller” des pensées. En effet, nous faisons l’expérience du mental qui s’agite et des mouvements de nos pensées incessantes. En pratiquant, celles-ci sont inclues comme faisant parties d’un tout dans l’expérience du moment présent, de sorte à se libérer du circuit des ruminations, par exemple. La méditation de pleine conscience n’est pas une pratique de réflexion intellectuelle.

6) Si je commence la méditation, c’est que je vais mal?

En fait, il ne s’agit pas d’aller bien ou mal.. Face à un quotidien de plus en plus oppressant, stressant et très rempli, nous pouvons simplement ressentir le besoin de faire un stop. S’arrêter pour ne rien faire est probablement l’une des choses les plus difficiles à faire…